10 juin 1924. Après avoir prononcé à la Chambre un discours retentissant, où il dénonce la manipulation par la violence et la fraude des élections ayant porté les fascistes au pouvoir, le député socialiste modéré Giacomo Matteotti est enlevé et assassiné par des hommes appartenant aux Chemises noires. Cette disparition crée dans l'opinion une onde de choc dont l'opposition tente de tirer parti, malgré la disparité évidente des forces qui la composent : du conservateur Giovanni Amendola au communiste Antonio Gramsci en passant par le socialiste Filippo Turati et le libéral Piero Gobetti.